samedi 29 novembre 2008

Construire un monde où l'état est indispensable

Je pense que le schéma ci-dessus est relativement simple et fait plutôt l'unanimité. Les loyers sont régis par l'offre et la demande, donc si leur prix monte, un logement rapportera plus. Ainsi l'immobilier augmente car il rapporte plus. Mais aujourd'hui beaucoup des loueurs du parc privé immobilier sont des particuliers ayant compris que la retraite par répartition avait autant d'avenir que la Ford T. Ces particuliers se financent généralement par la dette et donc le loyer ne vient pas engrosser leur panse de capitalistes haineux et spoliateurs mais simplement leur payer le crédit. Le loyer minimum est donc déterminé par les mensualités du crédit.

Bref voici un bel écosystème économique qui s'équilibre plutôt bien.

Un ami espagnol me faisait remarquer qu'il avait du mal à saisir l'intérêt des A.P.L., puisque quasiment tout le monde les touchent, on ne fait que gonfler artificiellement les prix... Bah oui, ... mais ça part certainement d'une bonne intention : ne mettons pas sur le dos de la méchanceté ce que la stupidité et l'incompétence expliquent avec brio.

Je vais augmenter les loyers en les subventionnant, je crée donc une belle bulle immobilière, et les investisseurs attendent des loyers plus importants d'un investissement plus important.

La boucle est bouclée, le marché a intégré dans son équilibre ce surplus de demande artificielle... Il n'est plus possible de retirer cette subvention sans risquer de briser un équilibre, tout le monde reconnait l'utilité de cet argent venu de nulle part, finalement il ne coûte pas plus cher au locataire et rémunère correctement les propriétaires.

Seul le contribuable a comme une douleur gênante dans le bas du dos (plus bas encore), mais en général ça passe vite, il est habitué.


vendredi 28 novembre 2008

Comic strips

Un article très court pour vous présenter un outils en ligne très pratique est simple d'utilisation : Stripgenerator. Vous réaliser en quelques clics une B.D. sympa, quelques éléments graphiques prédéfinis sont à votre disposition, ensuite à vous de vous lâcher !

C'est l'occasion de faire un peu de ludique.

Vous pouvez la retrouver ici.


mardi 25 novembre 2008

Le gentil spéculateur

J'aimerais prendre la défense d'un des ennemis du jour, peut-être aussi parce que je m'y identifie. J'ai beau écouter BFM pendant au moins une heure par jour je ne me rappel pas avoir entendu un avis positif autour du spéculateur.

Définissons peut-être le terme dans un premier temps. Dans l'esprit populaire, le spéculateur est un investisseur investissant dans des actifs avec pour seul objectif de faire une plus-value à la revente.

Un des arguments les plus souvent employés à l'encontre des spéculateurs est leur non productivité. Celle-ci est de fait incontestable, ils ne produisent effectivement rien en prenant parti dans un marché. Le second argument est le fait qu'ils génèrent de part la nature même de leur activité des problèmes humains. Et oui nous avions presque déjà oublié les émeutes de la faim de début 2008.

Étudions d'abord le premier argument de la productivité... Incontestablement, il ne me semble pas que le spéculateur produise de biens matériels, c'est clair... Néanmoins il échange, et à travers cet échange il valorise le marché.

Je m'explique autour de la crise on entend souvent parler d'un problème de norme comptable. Cette norme veut que l'on valorise un actif au prix du marché... La cotation du marché se fait en fonction de l'offre et de la demande, si du jour au lendemain il n'y a plus de demande, on voit apparaître un défaut de contrepartie. Le vendeur ne trouve plus personne pour acheter son bien, celui-ci a donc une valeur nulle. Cette norme est critiquable puisque si demain vous n'arrivez pas à vendre votre maison, elle n'en reste pas moins présente et d'une valeur peut-être plus faible que vous ne l'estimez mais non nulle. Norme critiquable certes, mais justifiée aussi puisque la valeur effective d'une chose à un instant t est le prix qu'un acheteur est prêt à payer pour la posséder.

Si l'on imagine un marché avec uniquement quelques investisseurs : des actionnaires,des vrais qui choisissent une entreprise pour du long terme, etc... Les échanges seraient diminués de 90 %, et la valeur des actifs en serait affectée. Pourquoi ? Simplement parce qu'un acheteur constaterait de manière effective et évidente qu'il ne pourrait plus vendre son bien instantanément si besoin. Il achèterait donc un produit plus risqué, qui vaudrait donc moins.

Rapprochons nous de l'exemple des émeutes de la faim et de cette phrase "la spéculation c'est mal"...

Le marché c'est mal ? Est-ce que quelqu'un considère qu'un marteau dispose d'une quelconque notion de moral ? Réunissez un comité de marteaux autour de débat moraux tel l'avortement, ils vous répondront simplement qu'ils s'en tapent (pourrie comme jeu de mots ;) ). Le marché n'est qu'un outil fait pour donner accès à tout le monde à des échanges qui ont lieu de toute façon, il n'y a pas de valeur morale à attendre d'un outil. Sans le marché (financier) la spéculation sur le prix des matières premières ne serait faîtes que part les acteurs "métier" du marché (économique). L'intermédiaire qui, voit venir l'envolée des prix, pourra toujours négocier des quantité plus importantes pour stocker et revendre au mieux.

Je pense que l'on ne peut associer au marché (financier cette fois) qu'un effet amplificateur face à des problèmes économiques plus internes ; que ce soit de manière positive ou négative. Voir quelques arguments sur l'origine des émeutes de la faim.

Illustration : Frep


lundi 24 novembre 2008

Sulfure et pot de peinture

Voilà, juste pour vous dire que j'ai changer le header du blog et vous permettre d'y réagir. Je remercie particulièrement la machine à écrire de mon grand-père qui a collaboré activement !

Si vous avez des remarques ou des suggestions d'amélioration, je prend !


Boris Vian - J'irai cracher sur vos tombes

Je viens de terminer la nouvelle de Boris Vian intitulée J'irai cracher sur vos tombes (publiée sous le nom de Vernon Sullivan).

Je connaissais l'auteur pour d'autres réalisations. Entre autres son poème intitulé Le déserteur dont j'apprécie l'engagement idéologique, la provocation et l'argumentaire. J'ai aussi eu l'occasion de lire L'écumes des jours, un roman des plus psychédéliques qui vous emmène dans un univers onirique ; cette fois je n'y ai pas distingué de dimension politique, mais un style hors du commun : beau défi que de maintenir la cohérence d'une histoire dans l'incohérence d'un univers.

J'irai cracher sur vos tombes est l'histoire d'une vengeance sombre, celle d'un noir dont le frère est mort dans un crime raciste. La particularité du protagoniste : il est noir uniquement d'origine ; rien ne révèle ses origines dans son apparence. Il se fond donc au sein d'une communauté blanche, prenant plaisir à coucher avec des filles blanches en imaginant leur dégoût si elle avait seulement idée de ses origines. L'histoire va crescendo jusqu'à une apogée criminelle dont je ne dévoile rien d'autre que sa nature pour amener ma réflexion.

L'élément qui m'a choqué dans cet ouvrage est la force avec laquelle le protagoniste haït la race blanche pour le mal fait à son frère. Le mal appelle ici le mal, la vengeance me semble être un sentiment sain, mais elle doit être dirigée contre les coupables pas ceux y étant assimilés.

Je m'interroge sur l'avis de Boris Vian sur le sujet, je pense que l'énigme restera entière sur la question, mais il disait s'identifier plus facilement aux populations noires à l'époque victimes d'une ségrégation ouverte. Partageait-il l'avis de son protagoniste semblant en vouloir à toute la race blanche ? Pensait-il également que l'on peut tuer quelqu'un sous prétexte qu'il partageait l'avis de criminels ?


jeudi 20 novembre 2008

Ratio de levier : augmenter son risque en finance

Comme je l'ai expliqué précédemment la notion de risque en finance évoque un risque de perte comme un risque de gain.

Dans l'article précédent, j'ai illustré comment la diversification d'un portefeuille pouvait couvrir le risque d'une valeur isolée (risque marginal)... Pour ceux qui ont déjà décroché, je conseil de lire l'article précédent, j'essaye de détailler ces points. Je vais cette fois vous parler d'augmentation du risque.

Un des marchés considérés comme les plus risqués est le Forex, le marché des échanges monétaires. A priori ce fait peu sembler paradoxal : l'euro/dollar fluctue au plus de quelques centimes par jour. Une variation d'un centime sur un indice à 1,26 nous donne une fluctuation d'un peu moins de 0.8 %, bref pas de quoi fouetter un chat. Alors la question à laquelle répond le levier est : comment est-ce que je fais pour faire fructifier une anticipation sur l'évolution des taux de change ?

Les taux de changes évoluent peu ? Le levier vous permet d'y investir beaucoup. En clair la banque vous avance de l'argent pour jouer au petit capitaliste et démultiplier vos gains... ou pertes. Pas de panique pour ceux qui crieraient aux méfaits la spéculation, elle ne prend en réalité aucun risque.

Le ratio de levier

Ce ratio permet de mesurer la force de l'effet de levier : plus il est haut, plus votre risque sera démultiplié. On le calcul ainsi :

r = D/C

Où :

  • D est la dette (argent emprunté à la banque) ;
  • C est le capital (argent réellement mis par l'investisseur).
Il est possible que la formule utilisée en bourse soit plutôt :

r = A/C

Où :
  • A est l'actif, la quantité d'argent investie (soit la dette et le capital réunis) ;
  • C est le capital (argent réellement mis par l'investisseur).
Ce n'est qu'une supposition personnelle, je n'ai pas trouvé de confirmation ou d'infirmation à cette intuition, mais elle n'a que peu d'importance sur le Forex, le ratio maximum proposé est de 400.

En clair (avec la deuxième formule) : si je choisis d'investir 1 €, la banque m'en prête 399... Donc avec 1 €, je peux prendre une position sur les marchés de 400 €

Et là, si le taux de changes sur lequel j'ai pris position chute de 0,001 €, je ne perd pas 0,001 €, mais 0,001 x 400 = 0,4 €, naturellement en cas de hausse le gain est lui aussi démultiplié.

La banque ne prend aucun risque

Votre banquier n'est pas aussi con que les médias voudraient bien vous le laisser croire, et même si vous lui semblez bien sympathique, il n'a pas l'habitude de vous prêter de l'argent pour vos beaux yeux.

D'après le calcul précédent, si le cours perd 0,01 €, je perd 4 € (alors que je n'en ai mis qu'un seul). Ce cas ne ce présente jamais puisque votre courtier ne vous laissera perde que le montant réellement investi et il vendra quoi qu'il arrive avant que vous ne vous retrouviez en négatif. Dans notre cas, il vendra à une baisse d :

  • d x 400 = 1
  • d = 0,0025


Le marché Forex est celui possédant le levier le plus important, permettant ainsi de le rendre intéressant pour le spéculateur. Mais le levier existe aussi sur les marchés actions, il peut donc également permettre d'y augmenter les risques.

Ce type de manipulation n'est à effectuer qu'avec d'infinies précautions puisque comme énoncé plus haut : on peut tout perdre.


dimanche 16 novembre 2008

Package de réactions

J'ai trop de sujet à rattraper alors je fais un petit tir groupé.

  • Commençons doucement avec Pascal Salin chez Lomig. Je vous laisse écouter son discours autour de l'impôt sur le revenu, n'étant pas utilitariste j'apprécie particulièrement la mise en avant qu'il fait des arguments moraux qui me semblent prévaloir sur tous les autres ;

  • Autour de la condamnation pour "insultes au président de la république". Je n'ai toujours pas compris en quoi un président était plus respectable que quelqu'un d'autre... Pourtant c'est écris texto dans la loi ;

  • Autour des bars normal-cost. Dans quelques années, lorsque Mc Do baissera ces prix, on criera au scandale ! Je lisais chez Jean-Paul Oury une réflexion autour de la destruction du concept de responsabilité par l'étatisme ; à vrai dire j'en arrive même à me demander comment soutenir ce dialogue dans une démocratie. "Non Monsieur ! Vous n'êtes pas assez responsable pour décider de ce que vous pouvez boire ou non. Au passage, ça vous dérangerait d'aller voter entre Téléfoot et Vivement Dimanche pour décider de l'avenir de la nation ?" ;

  • Autour de la farce ouvrière. Les stéréotypes et les préjugés, c'est nécessaire, mais il faut les remettre en cause dès que l'on connaît un peu mieux une personne. Je me tâte à changer d'avis sur les syndicalistes F.O. ; j'apprécierais qu'ils m'envoient un mail quand ils auront décidé de comprendre que le monde du travail n'est pas manichéen, et qu'une entreprise n'est pas un champs de bataille entre le bien et le mal. En attendant, je me sentirais légérement vexé si j'étais à l'ESSEC, J'offre donc tout mon mépris à F.O. ainsi qu'à la liste prud'homale Sud Solidaires Isère qui déclare dans ses tractes : "Le patronat n'est pas notre partenaire social, c'est notre adversaire". Naturellement si quelqu'un déclare ça dans votre entreprise, il faut le garder...

  • Autour de l'Islamisme. L'agression de jeunes afghanes au motif qu'elles allaient au lycée me donne vraiment envie de vomir. Je ne vois pas vraiment quoi rajouter d'autre, c'est quelque chose que je ne comprend culturellement pas. Je tiens juste à partager l'information qu'il faut peut-être mettre en lien avec le problème local des mariage forcés. Le silence pesant des politiques sur ce sujet en dit long sur leur volonté d'agir ; que doit-on en conclure ?


samedi 15 novembre 2008

Foxmarks : une solution rapide et efficace pour synchroniser vos favoris

C'est en discutant avec Rubin hier que je me suis trouvé un peu handicapé de ne pas pouvoir accéder à mes favoris sur mes deux OS. Pas très pratique d'autant que je passe pas mal de temps sur Windows en ce moment, et je recontre donc ce problème assez souvent.

Après avoir jeté un petit coup d'oeil à ce qui était disponible, j'ai installé le plugin delicious qui a du rester moins de 20 secondes sur mon Firefox... les gros boutons qui sont apparus partout m'ont donné des pustules.

En cherchant encore un peu, le projet Mozilla Weave semblait très intéressant : fournir des services webs intégrés au browser, comme le partage de session d'un navigateur à l'autre, de marques-pages, ... Bref ça aurait pu m'intérressé, mais le projet est en développement et ils ont bouclés les inscription comme bêta-testeur.

Finalement je suis tombé sur FoxMarks :

  • L'inscription se fait en quelques clics : login.foxmarks.com ;
  • C'est très simple à installer : Mozilla Addons ;
  • Une fois que tout est installé, une fenêtre s'ouvre vous rentrez votre login, votre mot de passe et vous n'avez plus qu'à suivre le guide ;
  • C'est fini, plus de galère d'une machine à l'autre ou d'un OS à l'autre ;
  • Qui plus est en cas de panne inattendue, vous avez une sauvegarde.
Ce système vous permet également de paratager vos mots de passe et pour une raison de sécurité vous pouvez les cryptez.


L'Europe en 2020

Rubin m'a collé un devoir de dissertation issue du collectivisme éditorial qui sévit sur les blogs en ce moment. Je ne prend pas la paternité du terme "collectivisme éditorial", les droits d'auteur lui en revienne. Me voici donc avec un éditorial sur l'Europe :

"Quelle Europe voulez-vous en 2020 ? Quelles doivent être les 4 priorités à mettre en oeuvre dès aujourd'hui pour améliorer l'Europe, la rendre plus démocratique, plus compétitive, plus forte à l'international, plus en avant sur le développement durable, etc. ?"

  • Je voudrais une Europe de l'ouverture, avec un Schengen grand à faire blémir Le Pen et les syndicalistes de tous poils. Avec l'Euro, c'est la considération majeure que m'inspire l'Europe : une zone de libre échange. Je vais me faire taxer "d'anar", mais globalement j'ai jamais vraiment compris le concept des frontières sur le plan humain. Ca a quelque chose d'horrible de voir une partie de la population marqué son territoire comme des animaux, et des gens auquels on refuse un mouvement dans l'espace car ils n'ont pas les bons papiers.
  • Je voudrais voir s'écrouler une Europe des privilèges, un petit quotat de pêche pour les uns, une petite allocation pour les autres... Mettre le nez dans certains accords européens, c'est sentir la bonne odeur du fumier que l'on appelle ici consensus. Il faut reconnaître que se mettre d'accord à 27 de façon quasi unanime, c'est ... compliqué.
  • J'aimerais une Europe franchement libérale plus offensive envers les monopoles d'états. L'histoire de la Française Des Jeux n'est qu'un exemple.
  • Je ne voudrais pas d'une Europe forte sur le plan international. Mais c'est de l'idéalisme avec un manque de pragmatisme délirant, mais je ne suis pas un fervent défenseur de l'ingérence, qui est d'ailleurs le plus souvent orienté dans des buts autres qu'humanistes.


vendredi 14 novembre 2008

La notion de risque en finance

L'article de Wikipedia sur le risque financier ne me convient pas pour une fois puisqu'il est incomplet, j'invite un lecteur plus averti que moi à en faire la modification. La version anglaise me parait plus exhaustive bien que moins détaillée.

Le risque en finance est très éloigné de la notion de risque commune. Le risque "commun" est quelque chose de purement négatif, je marche en équilibre sur un mur de quatre mètre de haut : je risque "juste" de terminer en mauvais état. Un financier n'a qu'un but gagner de l'argent, les placements "où l'on risque seulement de perdre" n'intéressent personne.

Qu'est-ce qu'un placement risqué ?

Je viens de le dire un financier veut uniquement gagner de l'argent, le placement sans risque c'est le compte en banque. Si je veux gagner plus, je dois chercher autre chose de plus rémunéré : avec plus de risque car tout se paye et rien n'est gratuit. Je prend un risque et en contrepartie j'ai des chances de gagner plus. Les actions vont être plus rémunératrices que le compte en banque, pourquoi ?

  • Réponse a) Parce que sinon les actionnaires pendent les salariés tout simplement. Ils ne pensent qu'à eux et espèrent pouvoir spolier le travail d'honnêtes comme des parasites vous suce le sang.
  • Réponse b) Car ils prennent un risque : si l'entreprise fait faillite, ils perdent tout. Il est donc normale qu'ils attendent une prime de risque, comme un banquier vous fait payer une assurance lorsque vous faîtes un prêt. Petite nuance simplement, cette prime est variable : l'actionnaire parie sur une entreprise, sur un projet, il prend ses gains en fonction.
En bourse, plus les placements sont risqués, plus les potentiels de gains sont élevés.

Diminution du risque marginal

Le risque marginal est le risque isolé qu'une action chute par rapport au reste du marché. C'est le risque dans une économie saine de voir tout de même apparaître des faillites isolés.

"Il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier."
Mémé

Si votre grand-mère vous le dit vous pouvez y aller sans problème, pour diminuer son risque on diversifie son investissement. Si j'ai deux entreprises ayant chacune 1 % de chance de faire faillite, si je place 100 € sur une seule, j'ai 1% de chance de tout perdre. Si je répartis la moitié sur chaque j'ai 1 % x 1% = 0.01 % (ce raisonnement tient sur l'hypothèse que les événements de faillite sont indépendants). Donc plus je répartis, plus je diminue mon risque, et je ne change pas mon espérance de gain (au sens mathématique).

Un autre exemple ? Le CAC 40 ne représente qu'un espèce de gros portefeuille boursier, diversifié sur les 40 plus grandes capitalisation française, il est facile de constater que le cours du CAC 40 varie moins que celui de ces composants pris isolement (Mittal, Société Générale, Carrefour, ...).


lundi 10 novembre 2008

Autre pays, autre point de vue

J'ai passé la soirée de dimanche à discuter avec mon amie et un ami espagnol... Ce qui devait arriver arriva, nous avons parlé de politique. Clairement mon ami espagnol se situait de gauche, l'échange s'est axé sur une explication de notre part sur le paysage politique français et de son côté sur le paysage politique espagnol.

Première différence, l'Espagne a accepté l'économie de marché, en France comme le rappel si souvent les jingles enflammés de BFM : non. Ce qui fait que de fait l'Espagne me semble avoir un débat politique plus évolué car plus idéologique. Je dis plus idéologique car en France, je ne ressens pas de différence fondamentale entre une droite élue pour faire baisser les taxes qui se contente de les décupler et une gauche dont le principal problème tient au montant des allocations à verser. Ce que j'ai appris de notre échange c'est qu'en Espagne les sujets de société tournent autour de l'euthanasie, l'avortement et le mariage homosexuel.

"Les socialistes se demandent comment faire avancer notre société sur le plan social : violence conjugale, recherche sur les cellules souches, ...", nous n'avons pas tout à fait la même notion du social. Mais je crois que l'élément le plus intéressant est venu quand je lui ai expliqué la scène politique française ; pour moi ce qui est considéré comme social en Espagne n'a pas droit de citer en France. Soyons clair : on s'en fout ! Alors oui en effet quelques petits marketeurs diront le contraire ; mais quelques petits coups de pubs hypocrite, quelques effets de manche ne font pas un débat et force est de constaté que nous ne faisons pas de cela un enjeu politique majeur.

Ici le débat est toujours centré sur le couple taxes/allocations et encore le problème n'est pas tant leur présence, on chipote sur des virgules, ça fait plus classieux.

Sacrés énarques !


P.S. : quelques heures après l'écriture de cet article Diner's Room a publié un article intéressant sur la défaite de Delanoë dans la course à la tête du P.S.


dimanche 9 novembre 2008

James Bond - Quantum of Solace

James Bond : concept cinématographique ayant survécu depuis bientôt 50 ans.

Je n'ai pas été déçu d'aller voir Quantum of Solace; n'oubliez pas de regarder Casino Royale avant de vous y rendre. C'est à ma connaissance le premier James Bond où les deux histoires sont si fortement corrélées. Néanmoins ce n'est pas le seul fait nouveau.

J'ai particulièrement accroché sur le début du film :

  • La musique du générique, interprétée Jack White et Alicia Keys, donne un métissage des genres assez agréable ;
  • Le générique est vraiment dans la ligné des James Bond, avec un look un peu retro que j'ai vraiment trouvé sympa ;
  • La première scène du film ouvre sur une nouvelle conception du film d'action : pas de sang, pas d'explosion atomique mais un sentiment prenant de réalisme qui ne fait que plus vous envoûter.
J'aimerais presque dire que l'arrivée de Craig fait aussi l'avénement d'un nouveau James Bond.

On reste dans un film d'action, mais j'ai particulièrement apprécié ce sentiment de vengeance froide qui éloigne du cliché niaiseu qu'on ressent dans pas mal de productions américaines autour du devoir et de la suprématie de l'état pour faire Justice. Un point également pour le côté réaliste d'un James Bond qui a laissé tombé Q pour utiliser du matériel un poil plus commun. Je m'arrête dans mon compte, je vous invite juste à faire la liaison Sienne-Londres-Haïti-Bolivie-Russie en 1h35 (oui c'est malheureusement trop court).


samedi 8 novembre 2008

Cristallisation sociale, le vrai fruit du socialisme à la française

J'ai le sentiment personnel que notre état bienveillant et répartisseur de richesses pour une plus grand égalité sociale ne fait que dissuader les plus modestes d'un changement de statut.

J'écoutais BFM, il y a quelques jours pour entendre un propos que je résumerais ainsi (chiffre non garanti, mais ordre de grandeur certifié) : "Aux USA, 40% des grandes entreprises étaient des PME il y a 10 ans, en Europe ce chiffre est de 10% et en France de 1%".

"We are the nobodies, wanna be somebodies."
Marilyn Manson


mercredi 5 novembre 2008

Justice - Stress

En me renseignant sur la notion de Justice, je suis tombé sur la page parlant de Justice (le groupe cette fois).

Etant d'un naturel curieux, j'ai lu cette page jusqu'à arriver au paragraphe parlant du clip polémique de la chanson Stress. Une polémique, un procès, mais les raisons de la polémique étaient absente. Désirant partir avec un oeil innocent je jetais un oeil.



Ce clip me rappelle énormément le film de Kubrik : Orange Mécanique, sur le plan de son sujet, de la manière de le traiter et aussi la réalisation (mais sur ce plan je doute de ma mémoire). Est-ce que ce clip est choquant ? Oui, je le pense, j'espère que ça n'amuse personne de voir de la délinquance et le degré de réalisme implique énormément le spectateur.

Néanmoins, choquer c'est autoriser enfin aux dernières nouvelles ! Je vais donc jeter un oeil aux sources de l'article : la plus informative. Comme on pouvait s'y attendre : "incitation au racisme", le MRAP affirme "que le message du clip est porteur de stéréotypes et de clichés racistes et participe à une vision caricaturale [...]". Pour ceux qui ne l'aurait pas regarder, ce sont simplement des images d'actes de délinquance conduits par des jeunes noirs et maghrébins.

Le MRAP oublie que ces stéréotypes sont fondés sur une expérience, les délits sans raisons sont des faits avérés : est-il nécessaire de citer les émeutes. L'origine des délinquants, on la connaît généralement ; ce n'est pas du racisme, mais un fait ; ce qui s'apparenterait à du racisme c'est de prendre des statistiques pour en faire des règles fortes et mettre ainsi tout le monde dans le même sac.

Et vous votre avis ?


PS : je ne suis pas le seul à voir un parallèle avec Orange Mécanique (Rue 89)


Porosité de la loi

A mon sens la loi est une expression de la Justice à travers des "textes" de référence. L'objet de cette source du droit est d'uniformiser la loi. Justice se doit, en effet, d'être identique pour tous, ce qui nécessite donc cette uniformisation.

La base de mon raisonnement se trouve au même endroit que le chiffre d'affaire de Dalloz : la complexité énorme du système juridique. Je suis relativement choqué quand je réfléchis à l'existence même des études en matière de droit : cela prend plusieurs années de travail de connaître et de comprendre un système que l'on doit respecter tous les jours.

Mais ce qui me dérange le plus, c'est le système cumulatif dans lequel le droit s'est engagé, on ne supprime jamais de loi et on ajoute, on accumule, cela même sans réel intérêt. Le motif de cette complexité réside souvent dans le fait d'adapter les lois à la société, néanmoins une loi qui s'adapte trop perd son caractère universel. C'est principalement le cas pour des politiques dites incitatives : traiter différemment en fonction de critères moraux plus ou moins subjectif. Au passage, je ne pense pas que préciser qu'un produit alimentaire peut faire grossir est plus important que de préciser qu'une couche usagée dégage une odeur désagréable.

En se complexifiant la loi devient également plus poreuse, en effet impossible de connaître toutes les lois ou dispositifs nous concernant. Ainsi très vite la loi ne devient plus la même pour tous, elle devient le cadre d'opportunisme, une mauvaise information fait de tous des fraudeurs potentiels. Tout cela génère plus particulièrement un surcoût élevé pour les entreprises, en particulier pour une petite structure. Je vous laisse en évaluer l'importance :

  • Comptables pour connaître les charges, taxes et aides ;
  • Juristes avec plus ou moins d'importance pour peu que la législation du secteur soit simple ou non ;
  • Temps perdu.

Je n'ai pas le sentiment qu'aujourd'hui le législateur prenne conscience des failles et handicaps qu'il génère en ayant cette politique cumulative.

Qui plus est, j'ai appris en science que les solutions les plus simples étaient généralement les meilleurs ; et que partir dans une complexité exagérée en traitant des cas un par un était généralement le signe d'une erreur de raisonnement. Je pense qu'il en va de même pour la loi, en voulant prendre tous les cas à part, on en oubliera toujours un. On sait qu'en France que cela fait très mal de ne pas rentrer dans les cases (voir un article précédent traitant de l'imposition par tranches).

Petite illustration simple : je n'aimerais pas calculer les primes de bonus-malus dans l'automobile aujourd'hui.


lundi 3 novembre 2008

Petit bilan, petite(s) nouveauté(s)

Vous verrez sous peu apparaître sur la partie droite de ce blog un petit logo LHC... Pour le quand, la réponse est quand j'aurais réussi à le mettre (négociation avec l'interface tétu de blogger). Pour le pourquoi, je pense que je dois quelques explications :

  • Les valeurs de LHC sont ici, je m'y retrouve, disons que ne pas s'y retrouver c'est aussi montrer un manque de valeurs morales à mes yeux essentielles ;
  • Au-delà, de la simple charte, j'y trouve aussi pas mal de blogueurs avec lesquels j'ai des affinités particulières sur le plan idéologique. C'est donc un honneur de pouvoir rejoindre leur groupe.
Depuis quelques temps, vous avez certainement remarqué un changement de niveau dans la qualité de ce blog,... disons la disparition de structures inintelligibles et de fautes d'orthographe trop nombreuses. C'est dû au refus de ma première demande d'intégrer LHC pour un quiproquo (trop de cynisme nuit à la compréhension de votre humour) et aussi mon style collégien... Le second argument m'a un peu vexé, donc je m'applique. Je pense que ce changement a été constaté puisque j'ai constaté une augmentation de mon nombre de visites : ça fait toujours plaisir !

Ce blog est aussi désormais inclu sur Planète Liberté le digest des blogs d'Alternative Libérale. Là encore une petite explication, ou du moins un point que je n'aimerais pas voir en suspens : j'ai une affection pour Alternative Libérale plus que pour n'importe quel autre parti français. Ce sentiment ne me rend ni aveugle, ni complaisant ; je ne tiens pas du tout à être considérer comme affilié et privé d'une liberté d'expression qui m'est chère !


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