lundi 16 mars 2009

Considération hadopiesque

HADOPI ne m'inspire pas, ce n'est pas que je ne trouves pas d'arguments : ça ne manque pas. C'est plus que le côté hyper médiatique me gêne, je vais répéter les mêmes arguments que des centaines d'autres. Donc je vais me limiter à quelques points intéressants et ne pas sortir un pavé.

Je suis actuellement en train de lire l'Age de Peer d'Alban Martin. L'ouvrage de qualité me fait vraiment penser que la problématique du droit d'auteur n'est vraiment pas une problématique majeur, elle masque une volonté des acteurs en place sur l'industrie du disque de ne pas évoluer. C'est une focalisation sur un point quasi de détail sous prétexte qu'il présente une position relativement simple.

Alban Martin développe l'idée qu'il y a une attente des utilisateurs de participer à la création artistiques à travers la programmation des événements, des rencontres avec les artistes, des éditions spéciales. La musique devient gratuite, mais l'expérience du spectacle se développe et génère des revenus importants.

Pour nos politiques qui n'ont rien à foutre de la propriété intellectuelle : l'obstination grotesque de tuer le peer to peer devient ridicule sous ces considérations puisqu'elle n'a plus d'implication économique réelle. En effet si les législateurs avaient une quelconque notion de justice sur ce qui ce fait et ce qui ne se fait pas, nous serions au courant...

Je cite M. Martin :
«Certains dirigeants ne semblent pas vouloir se conformer à cette attente du marché et préfèrent faire pression afin de forcer les fans à consommer selon l'ancien modèle économique. Si la filière musicale ne respecte pas les règle du marché, elle ne doit pas s'attendre à ce que le marché respecte les règles.»


Au paragraphe du dessous un paradoxe, l'auteur nous remet en mémoire cette campagne d'affichage étrange avec le monde de la musique qui faisait un joli doigt à ses clients... Et oui, les pirates sont des clients, des études le montrent. A contrario l'industrie cinématographique est d'un avis contraire puisqu'elle diffuse ses spots affligeants façon "qui ne vole pas un oeuf, ne vole pas un film...". Notons cependant que la publicité joue sur l'amalgame bien matériel, bien immatériel.


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