samedi 15 août 2009

Théorie des jeux et aménagements urbains

A première lecture de ce titre, vous devez vous demandez le lien entre les deux sujets. Essayons d'étayer un peu la réflexion et je suis sûr que je réussirais à vous faire partager mon cynisme des décideurs urbanistes.

La théorie des jeux étudie les meilleurs stratégies dans le cadre de relation d'interaction entre des joueurs, par joueurs ont entends des acteurs cherchant à maximiser un gain (ou profit, comme il vous plaira).

Un des cas les plus connus dans le cadre de la théorie des jeux est celui du dilemme du prisonnier, ce dilemme est expliqué par un exemple simple. Deux prisonniers ont été complices dans un crime, ils ont deux choix (stratégies) possible :

  • Se taire ;
  • Dénoncer leur complice.
Ensuite les gains (si l'on peut parler ainsi), se mesurent en terme de mois de prison :
  • Si les deux se taisent, ils passent six mois en prison ;
  • Si les deux parlent, ils passent trois ans ;
  • Si un seul se tait, il prend dix ans de prison et l'autre est libre.
En d'autre terme pour le groupe, l'attitude dite "collaborative" est la meilleure, mais elle demande de faire confiance à l'autre et l'absence de communication tend à mettre en avant des attitudes égoïstes puisque la meilleur espérance de gain pour un individu est la trahison.

Les stratégies des deux joueurs et entre parenthèse le gains de chacun des joueurs

Le dilemme se caractérise par cette stratégie dite collaborative qui est la meilleur pour le groupe, mais tout en permettant des attitudes égoïste qui peuvent données un gain meilleur et le risque de perdre beaucoup par la trahison.

Le lien avec l'urbanisme m'est venu en pestant encore une fois contre ces communes qui s'appliquent à faire perdre une heure à celui qui en est venu à oublier de tourner à la première à droite.

Prenons donc, la situation d'un, enfin de deux, maires de banlieue française. Ils ont deux stratégies :
  • Chercher à optimiser la circulation dans sa ville pour le confort des usagers de son réseau urbain ;
  • Chercher à la pourrir au maximum pour faire fuir les usagers du cas précédent. Cette fuite apportant du calme à tous les petits vieux qui n'attendent que de pouvoir crever en silence et ne manqueront pas, pour ceux qui seront encore là, d'être les seuls à aller voter et donc réélire M. le Maire.
Or, et c'est là qu'intervient l'aspect drôlistique de la chose, parce que bon, les voitures on peut les faire les fait chier au maximum mais faut quand même qu'elles circulent. En d'autre terme :
  • Si un seul des deux maires joue aux enculés, la ville de l'autre sera surchargée ;
  • Si en revanche (et c'est un cas pratique) les deux s'amusent à rajouter des stops et des sens interdits partout, la quantité de voitures ne changera pas et les deux acteurs auront plus de circulation puisque les voitures mettront plus de temps à traverser leur ville.
Wikipédia indique que lorsque de telles situations se présentent dans la nature, les espèces sociales arrivent à mettre en place des mécanismes de collaboration et surmonter ainsi le problème... Mais le P.S. et l'U.M.P. n'ont d'animales sociaux que la prétention.

L'illustration provient de Wikipédia


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