samedi 25 septembre 2010

Emergence et convergence des acteurs : les nouvelles règles du monde de l'internet

Tout secteur économique connait des phases de convergences, c'est à dire des périodes durant lesquelles les différents acteurs vont se regrouper par des stratégies de fusions/acquisitions d'entreprises. Ces actions font sens car elles permettent généralement de regrouper les coûts, d'augmenter en parallèle le chiffre d'affaire et donc de générer plus de résultats que les deux entreprises considérées séparément. Par ailleurs, une entreprise plus grosse, tend vers une situation de monopole et développe donc des capacités de pression sur le marché. Le monopole est la situation la plus confortable pour une entreprise, c'est donc généralement un but en lui-même.

Internet est une révolution dont les conséquences sont encore mal cernées. Une de ces conséquences des plus importantes est selon moi un changement profond de la taille critique des entreprises dans bien des milieux grâce à une efficience plus importante des marchés.

Lorsqu'une offre va réussir à prédominer sur un marché, elle va très vite phagocyter ce marché ou bien se faire phagocyter par un concurrent ayant un peu plus de cash à un instant donné. La convergence des marchés sera bien plus rapide que sur le marché traditionnel, la taille va attirer la taille. Amazon bénéficie d'une prime à l'image sans pareil, Facebook est le réseau social de référence, il n'existe aucun concurrent qui ne pèse ne serait-ce que la moitié de ces géants.

La plus part des marchés importants de l'Internet évoluent ainsi vers de situations comprenant un seul, voir au maximum deux acteurs :

  • Rencontre : Meetic ;
  • Recherche : Google ;
  • Vente de livre : Amazon ;
  • Réseau social : Facebook ;
  • Actualité du cinéma : Allociné.
Ca fait déjà une liste longue quasi indiscutable pour un marché né il y a seulement quelques années.

La bonne nouvelle face à cela, c'est la capacité de ces entreprises de naître et de mourir avec la même apparente facilité qu'elles croissent. Sur le secteur de la messagerie instantanée par exemple, ICQ s'est éclipsé avec une impressionnante rapidité face à MSN... de la même manière, est-ce que quelqu'un utilise encore MSN face à l'offre équivalente de Facebook et GoogleTalk ?

Internet est-il le domaine des monopoles éphémères ?

Image venue d'ailleurs


lundi 20 septembre 2010

Benjamin Franklin sur la liberté

« La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner. La liberté, c'est un agneau bien armé qui conteste le scrutin. »

Benjamin Franklin


mercredi 15 septembre 2010

Comment écrabouiller l'état ?

En cherchant des vers d'un poète entendu dans un épisode d'Esprits Criminels, je suis tombé sur un anarchiste : Fred Woodworth et de fil en aiguille un petit conseil de lecture : How to Smash the State

Extrait traduit par mes soins (et donc potentiellement inexact) :

«Améliorez continuellement votre capacité à vous exprimer dans au moins une langue. Courrez après la perfection dans votre langue natale. Maitrisez-la bien et utilisez-la souvent. C'est votre ami, votre outil de base, et votre éloquence et votre capacité de persuasion dans son utilisation seront les clés dans l'acceptation de vos idées par les gens.»


vendredi 10 septembre 2010

Radios : pensée rafraichissante

Parfois je me dis que plutôt que d'écouter BFM je devrais passer sur Skyrock ou Fun Radio le matin, entendre des ados pas finis ricaner à propos de pertes blanches et de descente d'organes ça sera toujours moins gerbant qu'entendre parler de retraites par répartition, de politique industrielle et de "Maide ine France" (un terme latin dont je cherche encore la signification).


jeudi 9 septembre 2010

Epicure ... un ami athé d'une logique appréciable

Traduction d'une citation d'Epicure que j'ai eu plaisir à lire chez Moom Light.

«Est-ce que Dieu veut prévenir le mal mais n'en est pas capable ? Alors il est impuissant.
En est-il capable et manque-il de volonté ? Alors il est malveillant.

Est-il capable et possède-t-il la volonté ? Dans ce cas, il est le démon.
Ne possède-t-il ni capacité, ni volonté ? Dans ce cas, pourquoi l'appeler Dieu ?»


jeudi 2 septembre 2010

Retour sur sortie de crise

Ils étaient amusants les débats en plein début de crise avec les hystériques de l'interventionnisme qui argumentaient sec à coup d'"Argent !!!!". Fallait foutre de l'oseille partout ; du coup dans l'histoire, rassurez-vous : Renault va bien, toutes ces jolies voitures fabriquées à la sueur de CGTistes d'entreprises semi-public ça fait chaud au coeur.

Suite à cette reprise sous forme intraveineuse, le temps a été à l'euphorie, à la grande fête masturbatoire où plus d'un politique s'est offert des envolées lyriques que la décence m'interdit de ressasser. Mais alors que certains était en phase de dégrisement, d'autres carrément assoupis le nez dans leur poudre, leur affaire Bettencourt et leurs cigares égarés au milieu de l'appartement en sous-pente d'un pote, ils ont commencé à faire leurs comptes : "merde .... les gars, je crois qu'on a baisé le budget".

Oui Charles-Henry ! Un point pour toi... mais rassures-toi, le déficit se porte au mieux. Je ne m'envole pas dans des considérations sur la dette, d'autres font ça mieux que moi (je conseil Objectif Liberté et Hashtable aux intéressés), par contre je regarde cela avec l'air amusé du connard qui pense : "je te l'avais bien dit !"... Et quand on prenait les libéraux pour des tâches inconscientes, on oublie aujourd'hui qu'un des arguments utilitaristes qu'ils pouvaient avancer était le niveau incroyablement haut de la dette des états...

Aujourd'hui, tout le monde aimerait croire à la reprise, seulement faut prendre ses petites mimines et remplir les caisses... Grâce au charisme de cocaïnomane d'un nain pragmatique mais pleutre, nous comprenons que l'absence totale d'idéologie d'une politique conduit à une incohérence et une incertitude toutes aussi totales quant aux action du gouvernement.

Je suis sévère, il y a une idéologie... inavouable... la ploutocratie ; devrais-je plutôt dire la cassecouillocratie : "plus t'es chiant plus t'en as". Concrètement ce qu'on va constater c'est qu'on va en mettre plein la gueule à ceux qui l'ouvrent le moins, intuitivement je pense PME et numérique...

Le numérique c'est carrément le pied... ce que je veux dire c'est que taxer Internet c'est comme taxer l'essence, l'élasticité de la demande est nulle, tu peux augmenter tant que tu veux, le nombre d'abonnés à Internet bougera pas trop, du coup Orange pourra gentiment veiller ses suicidés et SFR fournir plein de cash à Vivendi.

Du coup, je milite : tous les matins je lance YouPorn : 15 vidéos en lecture, je clique sur trois quatre pubs. Et je pense à tous les Stéphane Richard et Jean-Bernard Lévy qui, tout en ayant plus de prénoms que le bon sens ne l'exige, sont des partisans inconditionnels des débits à la gueule sous des prétextes fallacieux, type : "de toute façon c'est tous des pirates et des pédophiles"... Alors militons ! Apportons notre soutien à tous ceux que leur moralité exige de trépaner en leur baisant leur réseau et en rentabilisant les opprimés !

Illustration taxée sur un article sur la taxe carbone


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